Chers Amis présents dans cette église Saint Augustin et vous tous, en France et dans le monde qui vous unissez à cette messe grâce à la Télévision,
En ce jour des Rameaux, qui ouvre une grande semaine pour les chrétiens, la semaine sainte, l’Eglise nous a fait entendre ces textes très anciens. Ecoutez.
« Le Christ Jésus s’est dépouillé en prenant la condition de serviteur, il s’est abaissé jusqu’à mourir sur une croix ». C’était la deuxième lecture.
Et l’Evangile : « Les soldats lui enlevèrent ses vêtements, avec des épines, ils tressèrent une couronne et la posèrent sur sa tête ».
Quelle humiliation pour Jésus, un homme, le Fils de Dieu !
Saint Augustin, patron de cette paroisse a prononcé une riche méditation sur cette humilité de Jésus.
« Un médecin est venu parmi nous pour notre santé, notre Seigneur Jésus Christ.
Il a trouvé la cécité dans notre cœur et il a promis la lumière que jamais œil n’a vue.
Sois humble, toi pour qui Dieu s’est fait humble.
En effet, il pensa devoir te guérir avec le remède de l’humilité, lui qui connait bien ta maladie et sait combien tu dois être guéri.
Dieu est venu avec humilité pour que l’homme puisse justement l’imiter.
Et toi, au contraire, tu continues à te moquer de lui, lui qui te tend la coupe, et tu te dis : « Mais sur quel Dieu suis-je tombé ?
Il est né, il a souffert, il a été couvert de crachats, couronné d’épines, cloué sur la croix ! »
Et Saint Augustin de conclure : « Parfois, les malades ont une telle force qu’ils sont capables de tuer le médecin. Mais lui a fait de sa propre mort un remède pour le malade ».
Augustin, un converti baptisé à Pâques en 387 par l’évêque de Milan, Ambroise. Augustin devenu prêtre puis évêque à Hippone, dans l’actuelle Algérie, pendant 35 ans. Augustin qui nous fait comprendre cet abaissement, cette humilité de notre Dieu, comme nous le rappelons en ces jours qui nous conduisent à Pâques.
Au début de cette semaine sainte, méditons ce mystère de notre foi : Jésus venu épouser notre condition humaine. Dieu en son Fils est descendu vers nous.
Jésus est né, il a vécu ce que nous vivons, les joies et les peines, les épreuves, les souffrances, la mort même.
Et dans cette humiliation, il vient nous chercher, nous guérir, nous sauver.
Chers amis, en cet instant, je pense aux milliers d’adultes qui, comme Augustin, vont être baptisés à Pâques. Ils ont découvert la vie de Jésus, sa naissance, ses paroles, sa passion, sa mort et sa résurrection.
Lors de leur baptême, ces catéchumènes vont être plongés dans la mort et la résurrection de Jésus et ils vont être dans la joie et la lumière.
En ce dimanche des Rameaux, 29ème Journée Mondiale de la Jeunesse, nous pensons aussi aux jeunes, ceux qui sont dans cette église, les 12000 adolescents rassemblés à Lourdes pour le Fraternel et les dizaines de milliers de jeunes réunis à Rome, autour du Saint Père.
Dans son récent message, le pape François a rappelé l’extraordinaire rencontre de Rio au Brésil, cette grande fête de la foi et de la fraternité. Dans ce même message, le pape parle du « Fils de Dieu qui s’est fait homme en choisissant la voie de la pauvreté et du dépouillement ».
Il présente aussi les saints, Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, St François d’Assise, qui « s’est dépouillé d’une vie aisée pour épouser Dame Pauvreté et suivre l’Evangile à la lettre ».
Et le pape lance en conclusion un appel : « Recherchez ce qui est essentiel, apprenez à vous dépouiller de mille choses superflues et inutiles. Mettez Jésus à la première place ».
Chers amis, puissiez-vous, vous aussi comprendre la grandeur de notre Dieu qui s’est humilié en devenant homme, en devenant serviteur pour que tous, nous soyons à notre tour serviteur.
Références bibliques : Mt 21, 1-11 , Is 50, 4-7 ; Ps. 21 ; Ph 2, 6-11 ; Mt 27, 11-54, 66 (lecture brève)
Référence des chants : Liste des chants de la messe en Guadeloupe 13 avril 2014