On porte un mort pour l’enterrer. C’est un fils unique et sa mère est veuve. Jésus est saisi de pitié. Il s’avance et touche la civière. Le mort se redresse, s’assoit et se met à parler. Jésus le rend à sa mère.
Nous ne connaissons ni le nom du jeune homme ni celui de sa mère. Mais la grande sensibilité et l’humanité de Jésus nous touchent profondément.
A l’inverse des hommes, Dieu n’est jamais indifférent.
Son intention, son mystère, sa gloire, est au contraire de nous voir rassemblés, unis, en communion les uns avec les autres sans pour autant renier nos spécificités et ignorer nos différences.
Depuis cinq ans nous l’attendions, et voici que l’Armada est là avec ses voiliers, ses équipages de diverses nationalités, la foule de ses nombreux visiteurs heureuse des moments offerts pour rêver, d’aventures lointaines et de fraternité.
La division marque notre temps : la crise économique et sociale, les conflits dans lesquels s’enfoncent nombre de pays amis, les printemps qui ne tiennent pas leurs promesses, les débats ou l’absence de débat de part et d’autre sur des questions humaines fondamentales… Nous sommes en déficit de fraternité. La morosité colore les relations humaines. Tout devient prétexte à exprimer son mal-être et sa morosité.
Les navires écoles ont jadis été armés pour enseigner la guerre afin de vaincre l’ennemi et de conquérir la suprématie des océans. Ils sont désormais des ambassadeurs de concorde, d’entente et de paix. Ils nous montrent que rien n’est fatal et que la vie finit toujours par triompher de la mort, de toutes les formes de mort.
Pour que renaisse l’espérance, réapprenons à vivre ensemble.
Un projet qui a ses exigences et suppose des conversions, des changements de pensée et de comportement.
En racontant sa conversion saint Paul en témoignait auprès des Galates. En mer, la vie à bord est rude et l’inquiétude est souvent une compagne. Un long et dur entrainement est nécessaire car la qualité de la navigation, à plus forte raison sur un voilier, dépend de la conscience que chacun possède de sa responsabilité et de la place qu’il doit tenir.
Amis téléspectateurs, le Jour du Seigneur vous rend présents à l’Armada de Rouen. Rejoignez-nous pour faire monter un concert de louange vers Jésus et pour répandre une bonne nouvelle dans toute la Judée et dans les pays voisins, c’est-à-dire autour de vous : « Dieu a visité son peuple ». Parce que cet Evangile n’est pas une invention humaine mais la Parole vivante de Dieu, nous osons dire – c’est notre foi – que rien n’est fatal. Il est toujours possible de se remettre debout, de ressusciter, de vivre autrement.
Le dimanche est d’ailleurs là pour nous le rappeler : un jour que Dieu donne à l’humanité pour vivre autrement puisqu’il permet le repos et la détente, les rencontres familiales et entre amis, les activités associatives, culturelles et sportives, le ressourcement spirituel ; un jour que Dieu donne aux chrétiens pour faire personnellement et en Eglise, mémoire de la Résurrection de Jésus. Elle donne sens à notre vie et à notre histoire : le Christ ressuscité est le oui de Dieu à sa promesse.
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! » Pour la première fois, aux portes de Naïm, la mort a reculé. Depuis elle n’a jamais cessé et ne cessera jamais de le faire.
Références bibliques : 1 R 17, 17-24 ; Ps 29 ; Ga 1, 11-19 ; 7, 11-17
Référence des chants : Liste des chants de la messe à Rouen du 090613