Chers frères et sœurs réunis en cette basilique, chers téléspectateurs, la fête de ce jour, l’Ascension, et en ce lieu consacré à Marie, Hanswijk, nous donne trois raisons d’espérer. Dans la deuxième lecture, Paul soulignait d’ailleurs combien est grande l’espérance que nous donne l’appel de Dieu en Jésus Christ. Oui, la fête de l’Ascension est, par excellence, la fête de l’espérance chrétienne.
Comme le pape Benoît le disait de si belle manière, la résurrection de Jésus et son ascension sont la plus grande « mutation » qui s’est produite dans l’histoire de l’Univers. Il s’agit de l’inauguration d’un monde nouveau, qui n’est plus soumis à la servitude de la corruption. Or, la force même, le pouvoir, la vigueur que Dieu a mis en œuvre dans le Christ, quand il l’a ressuscité d’entre les morts et l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux, cette même puissance infinie, il l’a déployée pour nous, les croyants. Par notre baptême, notre confirmation et notre participation à l’eucharistie, nous sommes en effet, maintenant déjà, greffés sur la vie nouvelle du Ressuscité ! Voilà une première raison d’espérer !
Bien sûr, nous allons encore tous devoir passer par la mort. Comme le reste de la création, nous gémissons donc sur notre sort, aussi longtemps que nous attendons la pleine rédemption de notre corps, notre propre résurrection au dernier jour. Mais si, parfois, nous perdons courage, parce que la vie ici-bas débouche toujours dans la mort, alors Jésus nous dit : « Hommes de peu de foi ! Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel avec nostalgie ? Moi qui, en ce jour, ai été enlevé du milieu de vous, je reviendrai de la même manière que vous m’avez vu m’en aller vers le ciel. Et là où je suis maintenant, vous serez, vous aussi, avec moi pour toujours. » Voilà une deuxième raison d’espérer. Et c’est précisément parce que nous croyons que le monde présent est appelé à être recréé à la fin des temps que nous nous engageons fermement à l’améliorer dès maintenant.
Tout comme c’est parce que nous croyons que notre corps est appelé à ressusciter pour l’éternité que nous le respectons tel qu’il est maintenant, en sa fragile phase terrestre. Enfin, en cette basilique habitée par la présence de Notre-Dame, nous levons aussi les yeux vers Marie dans la gloire de son Assomption, drapée de soleil, la lune sous les pieds, couronnée des douze étoiles du drapeau européen, telle qu’elle s’est manifestée en tant d’apparitions récentes, déjà reconnues par l’Église, à Lourdes, à Fatima, à Beauraing, Banneux et d’autres lieux. Elle aussi, si glorieuse, mais tellement proche de nous, nous adresse en ce jour des paroles d’espérance. Elle aussi nous dit : « Là où je suis, vous serez, vous aussi, bientôt avec moi. »
Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Références bibliques : Ac 1, 1-11 ; Ps 46 ; He 9, 24-28 ; 10, 19-23 ; Lc 24, 46-53
Référence des chants :